Nom de l’arme : Bõ (棒 )  bo
Equivalence européenne : Baton
Variante : HanBõ, Jõ
Nom de l’arme d’entrainement :
Arme utilisé en :
Niveau minimum de pratique : 5 ème Kyu (Ceinture jaune)
Dimensions : 5 à 8 Shakus (1,5m à 2,4m) La taille la plus courante étant 6 shakus (1,8 m)

Pas de lame….

L’art du bâton s’est développé au Japon Féodal pour deux raisons principales :

* neutraliser un adversaire sans le tuer

* pouvoir utiliser une arme improvisée

Ces contraintes existent encore actuellement, et font du bâton une arme de défense pratique et efficace, sans forcément avoir les conséquences létales des armes tranchantes.

Son histoire

Une des croyances populaires situe le début de la pratique du Bõ aux alentours de 517 Ap J.C., par un Moine Bouddhiste, Daruma Daishi, le chef du temple Shorin-ji en Chine. Il influencera alors le développement de cette discipline qui débuterait à Okinawa.

Le Bõ n’a pas tout le temps été associé aux guerriers. Il a été utilisé comme outils de self-defense par les prêtres et les paysans. Il était un outil utilisé pour transporter des charges lourdes comme des seaux d’eau, avec le Bõ posé sur les épaules et la nuque, et les seaux suspendu de part et d’autre du porteur.

Le Bõ est généralement un bâton de 1m80 en bois dur. Les techniques de Bõ sont parties intégrantes des plus anciens textes sur le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, fondé par Choiisai Ienao (1386-1488). Plusieurs écoles classiques possèdent des techniques au bâton. Le principe est alors de se battre avec une arme cassée (un naginata ou une yari qui n’a plus sa lame).

Pendant la periode Edo (1600 à 1868), il était courant que les gardes du corps des marchands utilise un Bõ. Ça leurs permettaient d’avoir une arme efficace, mais pas nécessairement mortelle, ce qui risquait de leurs poser des problèmes avec les autorités. Pour cette raison, le mot japonais pour garde du corps est yojimbo, le porteur du Bõ.

Le HanBõ ou TanBõ

C’est un bâton court de 1 à 2 shakus (30 à 60cm). Il peut être dans la vie de tous les jours, remplacé par un journal enroulé sur lui même, un parapluie replié, par exemple. Les techniques de TanBo peuvent ainsi être facilement utilisées de nos jours, avec des objets habituels.

L’avantage principal du TanBõ c’est sa taille modeste, mais son efficacité réside dans la poigne du pratiquant.

Le Jõ

Ce bâton ne mesure que 4 Shakus (1m20). Le développement de la pratique de cette arme est attribué à Muso Gonnosuke (XVIIéme siècle). Il était un contemporain de Miyamoto Musashi.