Nos Maîtres de notre Art Martial

SHINRA SABURO MINAMOTO NO YOSHIMITSU
SHINRA SABURO MINAMOTO NO YOSHIMITSU
 Me Takeda Sokaku (1858-1943)
Me Takeda Sokaku (1858-1943)
Me Sugino Yoshio (1908-1998)
Me Sugino Yoshio (1908-1998)

Fondateur du Daito Ryu Aiki-Jujutsu

SHINRA SABURO MINAMOTO NO YOSHIMITSU
(1056-1127)
 
de l’Aïkijujutsu à l’Aïkibudo
 

L’aïkibudo (« voie de l’harmonie par la pratique martiale »), art martial traditionnel d’origine Japonaise, enseigne la maîtrise du combat à main

Me Takeda Tokimune (1916-1993)
Me Takeda Tokimune (1916-1993)
Me Goro Hatakeyama (1928-2009)
Me Goro Hatakeyama (1928-2009)

nue associée à celle du combat avec armes.

 
L’aïkibudo permet d’apporter une réponse appropriée à toutes les formes d’attaques pour aboutir à un contrôle adéquat et à la maîtrise d’un ou plusieurs adversaires éventuels.
 

L’enseignement de l’aïkibudo prend sa source dans les techniques

Me Ueshiba Morihei (1883-1969)
Me Ueshiba Morihei (1883-1969)
Me Sugino Yukihiro
Me Sugino Yukihiro (1937-)

martiales développées par Me Takeda Sokaku (1858-1943) qui fut un des premiers maître d’arts martiaux au sens moderne du terme et un des derniers guerriers du Japon traditionnel. L’enseignement de l’aïkibudo est construit sur la base du programme de l’école Yoseikan Shinto Ryu de Me Minoru Mochizuki, développé, complété et enrichi par Me Alain Floquet.

 
Me Mochizuki Minoru (1907-2003)
Me Mochizuki Minoru (1907-2003)

En conservant l’essence des concepts de Me Minoru Mochizuki, Me Alain Floquet a créé une forme évolutive et un style original plus dynamique que la forme très orientée self-défense des techniques manuelles du Yoseikan.

 

De plus, le programme technique de l’aïkibudo intègre complètement les techniques ancestrales des guerriers japonais provenant de deux arts martiaux historiquement attestés et reconnus : le Daito Ryu Aikijujutsu pour les techniques de défense à mains nues et le Katori Shinto Ryu pour

Me Jim Alcheik (1931-1962)
Me Jim Alcheik (1931-1962)

l’art des armes.

 
Les racines de l’aïkibudo sont donc triples et Me Floquet a reçu l’enseignement de 3 grands maîtres japonais, figures historiques des arts guerriers Japonais :
  • Me Mochizuki Minoru pour le Yoseikan Shinto Ryu
  • Me Sugino Yoshio pour le Katori Shinto Ryu
  • Me Takeda Tokimune pour le Daito Ryu Aikijujutsu

 

Me Alain Floquet (1939-)
Me Alain Floquet (1939-)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
takeda-sokaku-portraittakeda_monMaître Sokaku TAKEDA
( 10 Octobre 1859 – 25 Avril 19943 )
Menkyo Kaiden d’Oshiki Uchi
 
Fondateur du mouvement DAÏTO AIKI JUJUSTU
La Daïto Ryu est une des plus ancienne école de
Ju-Jutsu du Japon. Elle remonte vers 1100, son fondateur serait SHINRA SABURO MINAMOTO NO YOSHIMITSU (1056-1127).
On peut avoir beaucoup d’informations sur la lignée et les différents protagonistes de la transmission du
Daïto Ryu, mais peu ou pas d’information sur les techniques enseignées. La raison en est simple si l’on
consulte son histoire. La Daïto Ryu est liée au fameux clan Takeda . Le clan Takeda s’est efforcé tout au long de son histoire d’enseigner secrètement aux seuls membres du clan ses techniques de combats de Bu-Jutsu. YOSHIMITSU, fondateur selon la tradition et excellent sumotori avait comme demeure le château Saburo Daïto dans la préfecture de Shiga, d’où le nom de la Ryu. Yoshikyio, l’un de ses descendants s’établit dans le village nommé Takeda, fut adopté par le clan et enseigna les techniques de Ju-Jutsu de ses ancêtres. Enrichi de cet apport le clan Takeda continua son ascension tant historique que martiale. Toute gloire à une fin et le clan Takeda fût contraint de s’enfuir après l’élimination de son armée et de ses principaux dirigeants. De ce clan décimé il resta Takeda Kunitsugu (neveu de Takeda Shingen) qui trouva refuge chez le daimyo Moriuji Ashina chef du clan de
AIZU . Par reconnaissance Takeda Kunitsugu accepta d’enseigner les techniques du clan Takeda (Aiki in ho yo) à son hôte ainsi qu’à ses hauts dignitaires. C’est ainsi que les techniques secrètes du AIKI IN HO YO furent enseignées au clan d’AIZU. Plus tard Hoshina Masamori chef du clan d’AIZU modifia les techniques secrètes d’ Aiki In Ho Yo et les nomma techniques de
l’Oshiki Uchi (défense de la cour). De plus il exigea que seule la famille SAIGO avait le droit d’enseigner ses techniques couplées à l’enseignement de l’école de KEN HONOHA ITTO RYU.
L’histoire sourit une nouvelle fois au clan Takeda lorsque le Shogunat demanda au clan d’AIZU
de former personnellement la garde rapprochée du Shogun. C’est grâce à Takeda Soemon
(1758-1853) prêtre shinto, que ces techniques nous sont parvenues. Il enseigna l’ensemble des techniques secrètes à son fils Takeda Sokichi ainsi qu’à SAIGO Tanomo du clan d’AIZU.
Saigo Tanomo soutenu le Shogunat des TOKUGAWA contre l’empereur et fut défait à la bataille de Shirakawaguchi, en 1868.
Déchu et privé de descendance directe il nomma deux successeurs dignes d’enseigner l’art de son clan. Ce fut Takeda Sokaku (1860-1943) et Shida Shiro (1866-1922).
Le Daito est une école de combat créée aux environs de l’an 1000 à des fins militaires. Saigo Tanomo (1830 – 1905) confia la lourde charge à Sokaku Takeda (1860 – 1945) de transmettre les techniques de l’Oshikiushi au monde moderne. A la mort de Saigo Tanomo en 1905, Takeda Sokaku devînt l’héritier de l’Oshikiushi. Takeda Sokaku qui en plus de l’enseignement de son père Takeda Sokichi acquit d’autres enseignements avec armes comme le Jiki Shinkage Ryu
et l’Hozoin Ryu. Il nomma son école DAITO AIKI JUJUTSU et à la demande de SAIGO Tanomo ouvrit l’enseignement du Daïto Aiki JuJutsu à d’autres personnes en dehors du clan. Il fut à la fois un des premiers Maîtres d’arts martiaux au sens moderne du terme et un des derniers guerriers du Japon traditionnel. L’un d’entre eux était le fondateur de l’Aïkido, Morihei Ueshiba. En 1915, lors d’un périple dans l’île d’Hokkaido, Sokaku Takeda rencontra Morihei Ueshiba, qui devint plus tard son élève et son assistant. En 1922, Morihei Ueshiba reçut de Sokaku Takeda son diplôme officiel d’enseignement en Daito Ryu Aiki Jujutsu. En 1930,
Jigoro Kano, fondateur du Judo moderne, envoya ses meilleurs élèves étudier le Daito Ryu Aiki Jujutsu chez Morihei Ueshiba. Parmi ceux-ci se trouvait Minoru Mochizuki (Yoseikan). C’est à son 3e fils Tokimune Takeda, que Sokaku Takeda a confié la charge du Daito Ryu Aiki Jujutsu, perpétuant ainsi la lignée des Takeda.
 
 
takeda-tokimune-portraittakeda_monMaître Tokimune TAKEDA
( 1913 – Décembre 1993 )
3ème fils du Me Sokaku Takeda
 
C’est à son troisième fils Takeda Tokimune, que Takeda Sokaku confia la charge du Daito Ryu Aiki-Jujutsu, perpétuant ainsi la lignée des Takeda.
Celui-ci commença sa formation en 1925 sous la coupe de son père. Takeda Tokimune a ouvert son dojo (Daïtokan) à Abashiri (Hokkaido) en 1953 et a enseigné l’art martial de son père sous le nom de Daito-Ryu Aikibudo.
Officier de Police à la retraite, il s’est consacré de 1976 à sa mort ( 1993 ), à l’enseignement du Daito-Ryu et des techniques de sabre de l’école Ono-Ha Itto-Ryu. Le Soke actuel du Daito-Ryu Aïkijujutsu est Me Takeda Munemitsu, le frère de Me Takeda Tokimune.
Le Daito-ryu Aikijujutsu comprend près de 2800 techniques. L’enseignement de base s’appelle le Shoden. Il est composé du Hiden Mokuroku (118 techniques sous forme de cinq kajo) et de l’Aiki No Jutsu comprenant 60 techniques.
 
ueshiba-morihei-portraitaikidoMaître Morihei UESHIBA (14 décembre 1883 -26 avril 1969)
 
 
 
 
 
 
Fondateur de l’Aikido moderne En février 1915, il rencontre le grand Maître de l’Ecole Daïto, TAKEDA Sokaku, qui avait son dojo en Hokkaido. Ce dernier décida de lui enseigner les techniques du Daitoryu aiki jujutsu., puis lui décerne en mai 1916, son premier diplôme de Daito Ryu. En novembre 1919, M. Ueshiba quitta Hokkaido pour rejoindre Tanabe, où son père se mourrait. Il rencontre en chemin un grand Me mystique, Onisaburo DEGUCHI, animateur d’une secte religieuse, l’OMOTO KYO. Cette rencontre fut capitale pour Me Ueshiba car il avait conscience que s’il maîtrisait la force et la technique, son énergie spirituelle restait fragile et chancelante.
Ueshiba entreprit d’enseigner à KYOTO son art sous le nom d’AIKI BUDO Ueshiba Ryu, principalement aux membres de l’OmotoKyo, et reçut en 1922 de la part de Me TAKEDA, un second diplôme (Kyoju Dairi) qui le nommait professeur-assistant. De retour au Japon, Me Ueshiba reprit avec encore plus d’intensité qu’auparavant ses recherches sur le Budo et sa vie d’ascétisme.
C’est à cette époque qu’il comprit que le vrai Budo n’est pas de vaincre un adversaire par la force mais de garder la paix en ce monde, d’accepter et de favoriser l’épanouissement de tous les êtres.
Dès 1926, le nom de Ueshiba commençait à être connu et d’éminents Budokas ainsi que d’importantes personnalités du monde politique ou militaire lui rendirent visite. Revenu à Tokyo en 1927, il entreprit de former de jeunes judokas envoyés par Me Kano, le fondateur du Judo. Parmi ces disciples de la première heure on peut citer Me Tomiki, Me Sugino, Me Shioda mais surtout Me Mochizuki qui devint le principal assistant de Me Ueshiba et fut traité comme un fils.
En 1931, Me Ueshiba reçu le Menkyo Kaiden d’Aikijujutsu du Daito Ryu, des mains de Me Takeda, celui-ci le reconnaissant comme un maître, digne de retransmettre l’art qui lui a été enseigné dans toute son intégralité.
Me Ueshiba s’installa en avril 1931 à Wakamatsu-cho, un quartier de Tokyo, dans un dojo nouvellement construit qui prit le nom de Kobukan. Par la suite d’autres dojo furent ouverts dans d’autres villes. En 1940, le Kobukan devient la fondation  » KOBUKAI ».
En 1942, au début de la guerre, Me UESHIBA se retira à Iwama, à 120 kilomètres de Tokyo, où se trouve actuellement le sanctuaire de l’Aïkido (Aïki Jinja). Il y restera 25 ans. C’est également en 1942, que Me Ueshiba décida de nommer son art  » AIKIDO ».
En 1946, les Américains ayant interdit la pratique de tous les arts martiaux au Japon, le dojo de Tokyo fut fermé jusqu’en 1948. date à laquelle le KOBUKAI prit le nom d’AIKIKAI.
L’Aïkido fut le premier art martial qui reçut l’autorisation de reprendre la pratique en raison de sa tendance pacifiste.
 
 
mochizuki-minoru-portraityoseikan-budoMaitre Minoru MOCHIZUKI ( 11 Avril 1907 –30 Mai 2003 )
10ème Dan, Meijin Aïkido,
9ème Dan, Jujutsu.
8ème Dan, Iaijutsu.
8ème Dan, Judo – Hanshi (grades Kokusai)
8ème Dan Katori Shinto Ryu.
7ème Dan Iai – Kyoshi
5ème Dan, Kendo. (grades Zen nihonkendo renmei)
5ème Dan, Karaté.
Fondateur de l’Ecole Yoseikan
 
Né d’une famille de samouraï, il commença à étudier le judo à l’âge de 6 ans. Il reçu dans sa jeunesse les héritages martiaux exceptionnels. Il a aussi pratiqué du Gyokushinryu jujutsu avec Sanjuro Öshiam et du Kenjutsu avec un ex-samouraï. En 1926, il s’inscrit au Kodakan dojo de Jigoro Kano, fondateur du Judo, Shihan et de Me Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido. A cette époque il commença l’étude du Katori Shinto Ryu (le Iai, le Ken, le Bo, le Naginata ), du Jujutsu et du Kendo.
Me Minoru Mochizuki fut un des meilleurs élèves de Me Jigoro Kano , ce dernier lui demanda d’aller étudier l’Aikido sous l’égide de Me Ueshiba les techniques de Daito Ryu. Pendant tout ce temps Me Takeda venait régulièrement au dojo de Me Ueshiba pour enseigner. Ce qui eu pour conséquence une grande influence sur l’enseignement de Me Mochizuki. Me Minoru Mochizuki, après avoir créé dés 1929 le dojo Yoseikan de Shizuoka, s’attache à retrouver et réintégrer l’ensemble des techniques martiales initiales dans l’esprit du Daito Ryu Aikibudo. Pour cela il reprend les atemi qui rejoignent les frappes aux armes traditionnelles, réincorporés dans son enseignement, mais aussi les sutemi du grand Me Mifune. Il vise ainsi à rétablir l’enseignement complet, diversifié, qui permet de trouver l’essence même de chaque technique, au prix d’une difficulté d’apprentissage due tant à la multiplicité qu’au réalisme des situations envisagées. L’Aikibudo de Me Mochizuki, issu de la période Aiki Bujutsu de Me Ueshiba, intègre dans son programme l’art du Ken, du Bo, du Naginata et Iai jutsu de l’école Katori Shinto Ryu.
Me Mochizuki ouvra son premier dojo, le Yoseïkan, en 1931 dans la ville de Shizuoka. Non longtemps après il vécu 5 ans en Mongolie en tant qu’instructeur d’arts martiaux japonais, à son tour il étudia les arts martiaux chinois.
En 1932, Me Mochizuki et Me Tomiki, reçoivent des mains de Me Ueshiba, le Menkyo Kaiden du Daito Ryu Aikijujutsu. Me Minoru Mochizuki a fondé son système sur un résumé de tous les arts martiaux qu’il a étudiés. Il a modernisé et a ajusté ce système sans emporter les techniques qui semblaient illogiques. Il fonda l’organisation Yoseikan international.
Envoyé en Mongolie en 1938 suite au déclenchement de la guerre entre la Chine et le Japon, il enseigna le Kendo et l’Aïkijutsu et appris de son côté le Karaté.
En 1951, il fait partie de la délégation culturelle du Japon pour la réunion de l’UNESCO à Genève, comme expert délégué par le Kodokan pour démontrer le Judo en France, en Suisse et en Tunisie. C’est au cours d’une compétition internationale de Judo à Paris, qu’il effectua la première démonstration d’Aïkido Jujutsu à l’Ouest, art qui subjugua un bon nombre de pratiquants de judo.
En 1953, il fût obligé de quitter de la France pour ses propos anti-nucléaire. De retour au Japon et sur sa demande, Me Ueshiba délègue pour la France, un jeune maître Tadashi ABE, dont le style était très proche de l’Aikibudo.
Décerné par le bureau municipal, Me Minoru Mochizuki reçoit la médaille d’argent de la ville de Paris. Il en profita pour montrer également le Iaïdo, le Kendo et un peu de Karaté. Il est donc le pionnier de l’Aïkido en France, où pendant 2 ans et demi il enseigne le Judo et l’Aïkido, il écrit même un livre sur l’Aïkido et un fascicule sur la boxe française, avant son départ
en 1953.
Il envoya en France en 1962 son fils Hiroo Mochizuki et resta en contacts très étroits avec Me Alain Floquet depuis cette époque et jusqu’à la fin de sa vie en 2003. Il a définit le nom de son dojo par trois idéogrammes simples :
– YO : définit le concept d’apprentissage et croissance en prospérité.
– SEI : définit le concept de vérité, bon, droiture et d’attitude positive.
– KAN : définit le concept d’endroit, un édifice ou une maison.
 
sugino-yoshio-portraitksr_monMaître Yohio SUGINO ( 12 Décembre 1904 – 13 Juin 1998 )
10ème Dan de Katori Shinto Ryu – Meiji
 
 
 
Sa famille avait l’autorisation de posséder des armes anciennes comme le YARI ou le KATANA, au titre de trésors de famille.
Dès son enfance, le Me Sugino aborda l’escrime en s’initiant au Ken jutsu avec le maître SHINGAI SANEATSU. Il pratiqua très tôt le judo et eut pour Me Iizuka Kunisaburo, 10ème Dan du KODOKAN. Il débuta le KENDO en 1916, avec le Me Naogai. Dès 1927, soit à l’âge de 23 ans, il reçu de Jigoro Kano, le fondateur du JUDO moderne, l’autorisation d’ouvrir un dojo d’entraînement au judo à Kawasaki. En 1928, il obtint le 4ème dan de judo. C’est à cette époque que Me Kano invita au Kodokan des experts des arts martiaux traditionnels, et notamment 4 maîtres du KATORI SHINTO RYU, les maîtres SHIINA, TAMAI, ITO et KUBOKI, afin d’initier ses jeunes gradés aux arts traditionnels et d’éviter que ceux-ci ne disparaissent. Avec quelques condisciples dont Me Mochizuki Minoru, Me Sugino reçu cet enseignement. Conquis par l’art extraordinaire du Katori Shinto Ryu, Me Sugino s’y adonna avec passion sous la direction des maîtres Shiina, Tamaï et Ito durant deux ans, puis devint le disciple particulier de Me Shiina durant près de 10 ans.
Parallèlement, il s’initia dès 1930 et toujours sur la demande de Me KANO à l’Aikijujutsu du DAITO RYU auprès de Me Ueshiba Morihei.
En 1935, Me Sugino appris également le YOSHINKI RYU JUJUTSU et reçu de Me Kanaya Motoaki, le titre de KYOSHI.
En 1940, IIZASA KINJIRO, 19ème soke du Katori Shintô Ryu, lui accorda l’autorisation d’enseigner, à la suite d’une brillante démonstration effectuée devant le prince impérial Nashimoto. Le dojo de KAWASAKI devint dès lors une branche du Katori. Me Kinjiro a encouragé Me Sugino à diffuser le Katori à l’extérieur et même à écrire un ouvrage. Il le préfaça comme suit :
« …La situation sociale ne permet plus de garder les secrets de la doctrine du Katori Shintô Ryu uniquement à l’intérieur de l’école. Après l’apparition de l’association pour la réanimation des Arts martiaux du Japon au printemps de 1935, je me sentais coupable de laisser mourir les arts du Fondateur, j’ai donc choisi le maniement du sabre pour montrer au public certaines parties
du shintô RYU et ceci dans le but de rendre service à la nation. Monsieur SUGINO m’a proposé juste au bon moment de publier en compagnie de Mme ITTO KIKOUE des techniques existantes afin de guider les plus jeunes. Je lui ai donné mon appui et c’est ainsi que ce livre a vu le jour. Ce livre contient en abondance les expériences de l’auteur qui a réussi à saisir la quintessence de l’esprit des arts martiaux, qui explique minutieusement les techniques de l’Omote Waza En conséquence, on peut utiliser ce livre comme manuel de maîtrise ou comme guide d’instruction pour débutant. Ce livre étant publié à l’heure même où l’on tente de populariser l’esprit des arts martiaux, je suis sur qu’il servira la société future. Enfin j’exprime toute mon admiration aux auteurs pour les efforts qu’ils ont déployé. Fait à Katori au milieu de l’automne 1941. IIZASA SHURI NO SUKE KINJIRO, 19ème descendant du fondateur. »
Me Sugino a été nommé 10ème Dan en 1981 par l’institut international des arts martiaux. Au Japon, Me Sugino est connu pour avoir réglé les combats des films de samouraï tels les 7 samouraï d’Akira Kurosawa ou des films de Inagaki Iroshi. Deux acteurs s’initièrent à l’art du Katori, Shimura Takashi et surtout Toshiro Mifune, mondialement connu, récemment disparu.
C’est en 1982, que la rencontre entre Me Floquet et Me Sugino eut lieu. Après une période de perfectionnement, Me Sugino organisa en septembre 1984 une présentation technique devant le soké actuel M. Iizasa Yasusada. 6 mois plus tard le Soke autorisait Me Sugino à confier à Me Floquet la charge d’organiser l’enseignement du Katori Shintô Ryu en France. Le 8ème jour du 4ème mois de la 60ème année de l’ère Showa (8 avril 1985) Me Sugino lui confiait officiellement la responsabilité du Katori Shintô Ryu en France.
En avril 1995, il vint à Paris et participa à la nuit des arts martiaux de Bercy où, par la pureté de son style et son extraordinaire vitalité pour un homme de 91 ans, il conquis le public qui lui fit une formidable ovation
 
 
goro-hatakeyama-portraitksr_monMaître Goro HATAKEYAMA ( 17 Août 1928 – 10 Décembre 2009)
9ème Dan de Katori Shinto Ryu Menkyo Kaiden
 
Il débute le kendo vers l’âge de treize ans lorsqu’il est à l’école primaire. À trente ans, il est présenté à Me Yoshio Sugino (10ème Dan) à Kawasaki, dont il devient le disciple et le principal assistant. À cette époque, il va très régulièrement au hombu dojo à Katori pour s’initier au Kobudo.
Aujourd’hui, Me Goro Hatakeyama est 9ème Dan de l’école Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, la plus ancienne tradition martiale au Japon. L’enseignement des armes dispensé dans cette école est resté inchangé depuis le 15ème siècle.
Me Hatakeyama, véritable samouraï des temps modernes parcours le monde afin de visiter ses élèves et nous prodiguer son enseignement. Il est à ce jour un des rares élèves à avoir suivi l’enseignement de Me Yoshio Sugino et il fût son assistant pendant de nombreuses années.
Le Katori Shinto Ryu est une école vieille de plus de 650 ans. Près de vingt-cinq génération de maîtres y ont enseigné. C’est une des rares écoles de sabre qui est considérée trésor national culturel par le Ministère Culturel du Japon.
Me Hatakeyama Goro. (Il débute en 1957 avec Yoshio Sugino et devient le shihan principal du Sugino Dojo. Après le décès de Sugino Yoshio, Me Goro Hatakeyama quittera le Yushinkan Sugino Dojo pour des raisons d’éthique).
Il œuvre pour le Katori dans beaucoup de pays, formé de nombreux enseignants et il continue encore aujourd’hui, avec un profond respect, la pratique et l’enseignement de cet art.
Il enseigne indépendamment à Yokohama, (Kanagawa).
 
 
sugino-yukihiro-portraitksr_monMaître Yukihiro SUGINO ( 1937 )
9ème Dan de Katori Shinto Ryu
Menkyo Kaiden
 
 
 
Depuis le décès de son père, et comme la tradition japonaise le demande, il a repris le flambeau et assure la succession de l’école. Il
parcourt le monde pour continuer l’œuvre de son père. Invité par Me Floquet, il vient une fois par an en France.
 
 
 
 
Me Jim Alcheik (1931-1962)
Me Jim Alcheik (1931-1962)

Maître Jim ALCHEIK

( Juin 1931 – 29 janvier 1962)
3ème Dan de Judo
Né en Algérie. Ceinture noire 3ème Dan de judo, très jeune il enseignait le judo à Tunis. Après son service militaire, il est invité par le Me Minoru Mochizuki au Yoseikan de Shizuoka (Japon).
Il y reste 2ans ½, de 1955 au début de l’année 1958. Il pratique le judo, l’aikido-jujutsu du Me Mochizuki, le karaté, le Iai et le kendo.
En 1956, Me Mochizuki et Me Alcheik font paraître tous les deux un livre intitulé ( Ma Méthode d’Aikido Tai-jutsu ) qui devient en France Aikido Yoseikan.
Dés son retour en France il prend la direction technique de la fédération française d’aikido et de kendo, fondé par son oncle MELGUI.
Il crée le Yoseikan Européen dont le siège est au n°62 de l’avenue Parmentier à Paris 11
ème ( c’est aussi le dojo).
Il diffuse l’art du Me Minoru Mochizuki, tant en France qu’en Europe, dont il a changé le nom d’aikido-jujutsu en AIKIDO-TAIJUTSU* et qui sera diffusé en définitif sous le nom d’AIKIDO YOSEIKAN ou d’AIKIDO MOCHIZUKI. C’est une grande période d’extension de l’école Yoseikan.
Il diffuse et popularise également le karaté et le kendo dont il organisa les premiers championnats de France à la salle Wagram en 1958.
Il fût le professeur de M Alain Floquet.
Il était l’âme de l’Aikido Yoseikan Européen que sa disparition brutale en 1962 a plongé dans le désarrois et le désordre (décédé le 29 janvier 1962 suite à un attentat en Algérie).
Répondant aux vœux d’Alain Floquet, le Me Minoru Mochizuki délègue pour une durée de 10 mois, fin 1963, son fils Hiroo. Il y restera définitivement.
Son œuvre trouve cependant son prolongement dans la pratique et l’enseignement d’Alain Floquet dont l’Aikido-Yoseikan est le fondement de son œuvre: l’AIKIBUDO
 
alain-floquet-portraitmon-aikiMaître Alain FLOQUET
( 18 Décembre 1939 )
 
 
 
 
 
8ème Dan Kyoshi Hanshi d’Aïkibudo,
7ème Dan Kyoshi de Katori Shinto Ryu,
5ème Dan Iaï Jutsu Yoseikan Shinto Ryu,
3ème Dan de Shibucho de Daïto Ryu Aïki Jujutsu
3ème Dan de Kendo
2ème Dan de Karaté
1er Dan de Judo
Fondateur du Mouvement Aïkibudo
Elève
  • de Me Minoru Mochizuki pour l’Aikido Yoseikan,
  • de Me Yoshio Sugino pour le Tenshin Shoden Katori Shintô Ryu, et
  • de Me Tokimune Takeda pour le Daito Ryu Aïki Jujutsu.
Directeur Technique de la Fédération Internationale d’Aïkibudo (FIAB).
Professeur diplômé d’Etat (BEES II°). et du Japon (Hanshi).
Directeur Technique de l’Aïkibudo – FFAAA.
Directeur du Shibu Français de Katori Shinto Ryu, Shibucho Sugino Dojo.
Directeur du Shibu Français de Daito Ryu Aïki Jujutsu, Shibucho Soké Takeda Tokimune. Kyoju Daïri (décerné par le Soke Takeda
Munemitsu, fils de Ô Sensei Takeda Sokaku)
 
En 1948, Alain Floquet a huit ans. Il débute par le judo, mais ce qui lui plaît, c’est qu’à la fin du cours a lieu une petite séance de jujutsu, pratiqué selon les techniques enseignées par M Kawashi.
A la recherche d’un art martial efficace et viril, il pense s’orienter vers le karaté, mais en 1957 son frère lui offre un livre d’aïkido «la victoire par la paix» . Son choix est fait, il se rend au club de l’avenue Parmentier et pratique avec Jim Alcheik.
Plus jeune deuxième dan de France en en 1962, Alain Floquet fut professeur assistant de Hiroo Mochizuki, envoyé en France par son père Me Minoru Mochizuki. En 1966, le Me Hiroo Mochizuki le nomma Directeur technique de l’école d’Aïkido-Yoseikan pour la France.
En 1980, en accord avec Me Mochizuki Minoru, Me Alain Floquet donna officiellement le nom original d’Aikibudo pour désigner sa pratique martiale.
Après obtention du 7ème Dan et le titre de Kyoshi en 1978, Me Alain Floquet, créa l’Aïkibudo.
Depuis 1983, l’Aikibudo est co-discipline officielle de la Fédération Française d’Aikido, Aikibudo et Affinitaires (FFAAA). Quelques années plus tard, Me Alain Floquet renoua des liens directs avec les deux Maîtres Japonais qui enseignaient les arts martiaux à la source de l’Aikibudo. Il s’agissait de Me Yoshio Sugino pour le Katori Shinto Ryu, et de Me Takeda Tokimune pour le Daito ryu Aikijujustsu.
En 1983, Me Floquet créa la Fédération Française de Katori Shinto Ryu (FFKSR). Il faut noter ici que les techniques d’armes de l’école Yoseikan Shinto Ryu étaient déjà intégrées dans l’enseignement de Me Floquet.
En avril 1991, lors du festival des Arts Martiaux de Bercy à Paris, Me Floquet reçu des mains du Me Sugino Yoshio, délégué par la Fédération des Arts Martiaux Japonais, et en accord avec Me Mochizuki Minoru, le diplôme de 8ème Dan d’Aikibudo.
La Fédération Internationale d’Aikibudo (FIAB), actuellement dirigée par Me Raymond Damblant, a été créée en 1992 pour regrouper les pratiquants de nombreux pays et assurer le rayonnement mondial de l’Aikibudo de Me Floquet. Cet enseignement, discipline autonome et originale, intègre aussi les trois composantes historiques qui ont été recueillies, enrichies et développés par Me Floquet: le Yoseikan Shinto Ryu, le Katori Shinto Ryu, le Daito Ryu Aikijujustu.
En février 1997, Me Takeda Munemitsu, le nouveau Soke du Daïto Ryu Aïkijujutsu, remis le Kyoju Dairi du Daïto Ryu Aïkijujutsu pour l’Europe à Me Alain Floquet (transmis par l’intermédiaire de M Gérard Clerin lors d’un séjour au Japon).
En Mars 2000, venu spécialement en France pour cette occasion, son fils, Me Sugino Yukihiro, 9ème Dan, remis à Me Alain Floquet le diplôme de 7ème Dan de l’école Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu.
 
L’Esprit du Budo
Poème écrit par Me Alain Floquet à l’occasion de l’anniversaire de Me Minoru Mochizuki et a été calligraphié de la main de Me Yohio Sugino.
Le BUDO s’exprime par la cœur de l’homme
Si le cœur est mauvais le BUDO est la voie de la haine et de la guerre
Si le cœur est bon le BUDO est la voie de l’harmonie et de la paix.
Seule cette dernière conduit à la grande voie, la voie céleste, qui ouvre la porte des mystères de la vie et de la mort.
 
Bibliographie:
– Progression de l’Aïkido moderne, Sedirep, Boulogne, 1971.
– La défense individuelle de soi-même ou d’autrui, Sedirep, Boulogne,1984.
– De l’aïkido moderne à l’Aïkibudo, Éditions Judogi, Paris, 1985.
– Vidéo: Aïkibudo: tradition et évolution, Éditions Minuit Cinq Productions,1997.