Naginata

Nom de l’arme : Naginata (薙刀)  naginata_origin
Equivalence européenne : Hallebarde
Variante : Nagamaki (長巻)
Nom de l’arme d’entrainement : Naginata  naginata_entr
Arme utilisé en :
Niveau minimum de pratique : 5 ème Kyu (Ceinture jaune)
Dimensions : – la hampe

– la lame

de 5 à 7 Shakus (1,5 à 2,1m)

de 2 à 3 Shakus (60,6 à 90,9 cm)

Description et mensurations de l’arme

Un naginata n’est autre qu’un katana ayant un long manche. La forme la plus répandue, à l’heure actuelle, a une lame avec une courbure et une largeur importante, ce qui n’était pas le cas autrefois. En effet, la lame se rapprochait bien plus d’une lame de sabre, dans sa largeur et dans sa courbure.

Des variantes appelées Nagamaki sont constituées d’une lame proche de celle d’un sabre et d’un manche court (3 à 4 shakus)

Certain naginata possède une garde (tsuba) comme les sabres. La partie opposée à la lame est équipée d’une tête qui peut notamment avoir la forme d’une pointe peu effilée.

Son nom

Le nom tel que écris en japonais 薙刀, signifie littéralement NAGU-TÕ, qui se traduit par Sabre qui fauche. C’est une des quatre écritures. L’écriture la plus récente なぎなた, est celle s’apparentant au sport.

Son Histoire en bref

Cette arme est mentionnée pour la première fois dans le Kojiki (Chronique des faits anciens, 712). Elle fut utilisée par les prêtres guerriers pendant la période Nara (750 Ap JC). De plus, sur les peintures des scènes de champs de bataille réalisées pendant la période Tengyo no Ran (L’insurrection Tengyo 936 Ap JC), le naginata est montré à l’action.

En 1086, dans le livre Oushu Gosannenki (Un voyage de trois ans en Oushu), l’usage du naginata est pour la première fois décris en combat. Pendant cette période, les guerriers considéraient cette arme comme considérablement efficace. Cependant, au 14éme siécle, à cause des batailles de masse et de l’introduction des mousquets, les derniers utilisateurs du naginata tendent à êtres les femmes et les prêtres.

En fin de période Kamakura (1185-1333), le naginata avait une courbure assez prononcée de la partie supérieure de la lame. Le monouchi a alors tendance à être moins large que sur les lames antérieures.

En fin de période Muromachi (1392-1573), avec l’introduction 30 ans plus tôt du mousquet, le naginata est revenus en force (avec la yari), au sein des troupes à pieds, mais aussi dans les mains des officiers. Il a ainsi subit un lifting, visant à diminuer sa lame à des proportions plus raisonnables.

Dans la période Edo (1600 à 1868), alors que le naginata n’était presque plus utilisé en combat, il devint l’arme typique des femmes samouraï. L’entraînement à la pratique de cette arme devait alors améliorer les vertus telles que l’harmonie, l’ordre, la chasteté et la modération. De plus, l’étiquette, le style et la personnalité des élèves devaient être développé par cette pratique. En outre, une mode s’est développée au sein des familles de samouraï. Elle consistait à afficher de manière ostentatoire un naginata, par exemple à l’entrée de leur domaine, de manière à ce qu’il soit clairement visible lors des défilés des chefs locaux. Il était courant qu’il soit un des cadeaux de mariage.

A cause de l’influence de l’occidentalisation après l’ére Meiji (1868 à 1910), la perception des arts martiaux, incluant la

pratique du naginata se dégrada rapidement. C’est à partir de ce moment que le but de la pratique devint l’amélioration de la volonté ainsi que la forge de l’esprit et du corps. Pendant l’ére Showa (1926 à 1944), le naginata devint un des enseignements de l’école publique.

Variante

La production de Nagamaki semble avoir commencée pendant la période Heian (794-1185). Aucun exemplaire n’a été retrouvé datant d’avant la moitié de la période Kamakura (1185-1333).

En période Nanbokucho (1333-1392), le Nagamaki a vue sa largeur de lame au monouchi augmenter. De plus, sa courbure au niveau de la pointe (saki-zori) a diminué. L’équilibre de la lame était préservé en diminuant l’épaisseur de celle-ci. La plupart ont été raccourcis, et il est rare d’en trouver dans leur forme originale. En plus d’une diminution de la soie, le dos de la pointe était généralement retiré afin de pouvoir être utilisé en tant que katana ou wakizashi. Ce procédé s’appel nagamaki naoshi.

En période Shinshinto, un long nagamaki apparaît. Il s’appellera O-Nagamaki.